se mettre en vacances : enfin libre de se métamorphoser
La vacance des injonctions, la vacance des dissociations cognitives, la vacance de la recherche de la raison d’être, la vacance de l’alignement pur et parfait, la vacance des petits gestes qui font du bien à la planète, la vacance des anxiétés du monde pour lesquelles on sent du que l’on peut rien et tout à la fois ... Cesser d’anticiper, cesser de procrastiner, cesser d’encaisser pour enfin être vivant ... Être vivant dans le temps, où chaque moment compte. Être vivant dans l’espace, où chaque pierre, chaque brin d’herbe, chaque onde, chaque étoile est habitée. Être vivant dans une nouvelle matérialité palpitante, holistique, multidimensionnelle. Être vivant pour être au monde, pour vibrer avec le monde, pour rire avec le monde, pour se sentir à sa place dans le monde. Être au monde et toucher le sentiment de soi. Un moi individualisé, plein du sentiment de légitimité et de liberté.
Un moi qui sait être libre, qui incarne la liberté pour soi, qui s’entraine à être libre, qui a la capacité de se donner ses propres limites, qui reconnaît ce qui le retient au vivant. “L’art est toujours le résultat d’une contrainte. Croire qu’il s’élève d’autant plus haut qu’il est plus libre, c’est croire que ce qui retient le cerf-volant de monter, c’est sa corde” André Gide. Un moi qui se donne une ligne de conduite, un moi accroché à ses utopies.
De manière empirique reconnaître que l’individu, heureusement, ne se limite pas à ses possessions. L’individualisme n’aurait pas pour seul matérialisme, la consommation, mais une assise solide sur le principe de la réalité naturelle et de l’intelligence connective. Comme l’enfance faire confiance aux possibilités de chacun, pour s’inclure dans un monde à découvrir … et partir en vacances.