satisfaire mon cœur de cible ? … avoir un cœur de métier ? … ou mettre du cœur à l’ouvrage ?
Je déteste l’idée de “cible” pour une communication, encore plus pour une entreprise. Je comprends l’envie de s’exercer à la virtuosité à viser juste, à s’approcher, à progresser, puis à toucher au but … mais l’objectif peut il être un groupe d’individus ? Peut on objectiver des personnes ? En devenir propriétaire ? Et puis il y a un truc un peu corrompu dans le renversement d’autorité … qui demande quoi ? qui a besoin de quoi ? qui a besoin de qui ?
Je me demande à quel moment il est devenu si difficile de dire ce que l’on fait ? … pas l’intitulé d’une mission, ni le titre d‘une fonction, ni la position hiérarchique, c’est quoi ton métier ? … Il y a les métiers essentiels qui correspondent à des besoins essentiels, des gestes essentiels, des métiers de toujours … puis il y a les autres occupations qui se camouflent dans des jargons … on ne sait plus vraiment comment elles se sont imposées dans nos quotidiens. Elles sont comme des méduses flottantes dans les courants, elles se nourrissent de planctons, parfois elles sont très simples en bandes, parfois elles sont majestueuses, elles peuvent être lumineuses, souvent elles sont un peu monstrueuses avec leurs tentacules curieuses … aussi il arrive qu’elles soient urticantes. Les océans sont pleins de méduses et de sacs en plastiques. Je me demande si avoir un cœur de métier n’est pas le luxe de vrais poètes … célestes ils savent ce qu’ils font, comment le faire et pourquoi cela est nécessaire …
Est ce que ça vaut le coût ? comment tenir le coup ? les héros du quotidien ne font pas juste preuve de persévérance et abnégation … ce ne sont pas seulement des consommateurs devenus acheteurs et même acteurs … ce sont des génies d’organisations pro et privé, des killers dans les négos de jouets et temps d’écrans, des inventeurs de solutions même pas toutes faites, des gestionnaires de transitions permanentes … pour transformer le quotidien il faut bien du courage, il faut y mettre tout son cœur … sinon cela ne sert à rien !